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Recettes et bien-ĂŞtre

Recette de tartelette gianduja

👨‍🍳 Le gianduja est une spécialité piémontaise qui allie le cacao et la noisette. Pour le chef Alain Perrillat-Mercerot, c’est aussi un fort souvenir d’enfance.

Tartelette gianduja : Article publiĂ© dans le n°199 d’Alpes Magazine. Textes : Delphine Pontet – Recette : Alain Perrillat-Mercerot – Photo : GwenaĂ«lle Grandjean / Alpes Magazine.

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Pâte sucrée chocolat

  • 100 g de beurre mou,
  • 90 g de sucre glace,
  • 30 g de poudre de noisettes,
  • 1 Ĺ“uf,
  • 1 pincĂ©e de sel,
  • 30 g de cacao en poudre,
  • 220 g de farine.

Ganache

  • 300 g de gianduja lait,
  • 120 g de crème liquide,
  • 20 g de lait.

Pâte sucrée chocolat

  • MĂ©langer Ă  la spatule le beurre mou, le sucre, la poudre de noisettes et l’œuf.
  • Ajouter la farine, le cacao, mĂ©langer de façon homogène.
  • Faire une boule et laisser reposer.
  • Etaler et foncer vos moules Ă  tartelettes.
  • Cuire Ă  blanc 20 minutes Ă  170 °C.

Ganache

  • Porter Ă  Ă©bullition le lait et la crème.
  • Dans un saladier, verser le liquide chaud sur le chocolat en 3 fois, mĂ©langer Ă  la spatule jusqu’à obtenir une ganache bien lisse.
  • Verser la prĂ©paration dans le fond des tartelettes.
  • Refroidir au frigo pendant 2 heures.

Produit de la gastronomie piĂ©montaise, le gianduja est nĂ© d’une contrainte. Le 21 novembre 1806, dĂ©bute le Blocus continental dĂ©crĂ©tĂ© par NapolĂ©on Ier afin d’affaiblir le commerce britannique. Sans l’Angleterre, il devient très difficile et coĂ»teux de s’approvisionner en cacao sur le continent. Ă€ cette Ă©poque, le PiĂ©mont est dĂ©jĂ  connu pour son travail du cacao, et la rĂ©gion est sous domination française. Les maĂ®tres chocolatiers piĂ©montais peinent donc Ă  trouver de la matière première. Ils ont alors l’idĂ©e gĂ©niale d’allonger le cacao avec le diamant piĂ©montais, pas la truffe d’Alba (enfin, voyons !), mais la noisette. Cette recette va ĂŞtre amĂ©liorĂ©e au fil des annĂ©es. La noisette finira par ĂŞtre toastĂ©e, hachĂ©e et incorporĂ©e Ă  la pâte de cacao, additionnĂ©e de sucre… Cette prĂ©paration prendra le nom de « gianduja », mot qui dĂ©signait un personnage du carnaval de Turin incarnant le stĂ©rĂ©otype de l’homme Ă©lĂ©gant, gĂ©nĂ©reux et toujours heureux (tout mon portrait). Cette drĂ´le d’histoire de blocus fait rĂ©sonance avec mon enfance.

Tartelette GIANDUJA ©Gwenaëlle Grandjean
Tartelette GIANDUJA ©Gwenaëlle Grandjean

Dans les annĂ©es 1970, mon frère Vincent et moi, nous allions chaque annĂ©e quelques jours Ă  Turin, chez la grand-tante. Nous partions avec nos grands-parents, mamie Simone Ă©tant d’origine italienne, enfin non, turinoise. La grand-tante habitait une vieille maison dĂ©crĂ©pie, au bout d’une impasse, dans les faubourgs de Turin.

Balade Ă  Turin

La maison possĂ©dait un petit jardin oĂą rosiers et figuiers s’accommodaient du peu de soins qui leur Ă©taient prodiguĂ©s. L’intĂ©rieur de la maison Ă©tait très rudimentaire : la cuisine Ă©tait sombre avec une pierre d’évier, une grande table, des placards que je n’ai jamais osĂ© ouvrir, le sol Ă©tait en terre battue. Cette cuisine donnait accès au jardin. Nous passions du temps Ă  vagabonder dans les environs très très proches de la maison, car c’était un peu flippant pour nous, gamins de ThĂ´nes, de nous retrouver dans une ville oĂą on ne comprenait pas un traĂ®tre mot de ce que les gens nous disaient, mĂŞme s’ils le faisaient toujours avec le sourire ou en rigolant. Mamie, elle, parlait turinois avec la grand-tante, qui, Ă  nos yeux, devait avoir 100 ans.
Nous, les deux frères, n’attendions qu’une seule chose : la balade dans le centre de Turin ! Le passage sous les arcades, les vitrines des pâtisseries… La déambulation dans cette grande ville passait toujours par la dégustation d’un giandujotto, bonbon en forme de petite barque fabriqué à partir du gianduja. Chaque friandise était enveloppée dans une fine feuille d’aluminium afin de préserver toutes les qualités gustatives et le moelleux-crémeux du fameux chocolat. C’est d’ailleurs grâce à ce délice turinois que la marmotte suisse enveloppe le chocolat dans une feuille d’aluminium. Nous rapportions d’Italie des bouteilles (de Cinzano, de Martini…) en les cachant sous le siège arrière de la voiture. Nous étions de vrais contrebandiers. Nous avions la boule au ventre jusqu’à Annecy. C’était l’aventure !

P. S. : Mes grands-parents rapportaient aussi du gianduja et des giandujotti.

Delphine Pontet et Alain Perrillat-Mercerot tiennent le restaurant gastronomique, et hĂ´tel, Atmosphères au Bourget-du-Lac. Un lieu idĂ©al pour s’offrir une belle expĂ©rience culinaire, avec en bonus un panorama extraordinaire sur le lac du Bourget. La cuisine d’Alain : une alchimie entre la terre et l’eau, une symphonie entre le vĂ©gĂ©tal et le minĂ©ral. Une expĂ©rience unique !

Delphine Pontet & alain perrillat-mercerot

Cette série est réalisée en partenariat avec Alpes Magazine. Retrouvez toutes les idées recettes dans la rubrique « Une histoire de goût » du magazine.

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