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Recettes et bien-ĂŞtre

Recette de la tourte au chevrotin

👨‍🍳 Delphine Pontet et Alain Perrillat-Mercerot nous font découvrir la tourte au chevrotin.

Tourte au chevrotin : Article publiĂ© dans le n°201 d’Alpes Magazine. Textes : Delphine Pontet – Recette : Alain Perrillat-Mercerot – Photo : GwenaĂ«lle Grandjean / Alpes Magazine.

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  • 1 chevrotin fermier
  • 1 jaune d’œuf
  • sel, poivre, eau
  • 250 g de pâte feuilletĂ©e
  • salade verte et herbes
  • PrĂ©chauffez le four th. 7 (210 °C).
  • Etalez la pâte feuilletĂ©e en deux parts Ă©gales.
  • Choisissez un moule ou un cercle de la taille du chevrotin.
  • Foncez le fond de pâte.
  • DĂ©posez Ă  l’intĂ©rieur le chevrotin des Aravis sorti du frigo.
  • Posez un second disque de pâte dessus, pincez les bords pour les souder, puis dorez la surface au jaune d’œuf (jaune d’œuf, sel, poivre, dĂ©tendu Ă  l’eau).
  • Enfournez 25 minutes.
  • Servez la tourte accompagnĂ©e d’une salade verte croquante ou d’une salade d’herbes.

Vous pouvez dessiner des arabesques au couteau sur le couvercle ou, s’il vous reste de la pâte, vous amuser à y ajouter des formes.

Delphine et Alain rêvaient tous deux, gamins, d’avoir une chèvre. Si Delphine a grandi dans l’Ain, non loin des facétieuses biquettes de sa grand-mère Jeanne, Alain était à Thônes, dans la patrie du reblochon.

Petits, nous avions, Alain et moi, le rĂŞve de possĂ©der une chèvre. Nous nourrissions tous deux des projets insensĂ©s Ă  ce sujet. Malheureusement, de mon cĂ´tĂ©, mes parents n’ont pas accĂ©dĂ© Ă  ce dĂ©sir – il faut dire que nous vivions dans un immeuble Ă  Villars-les-Dombes, dans l’Ain. Pourtant, j’avais dĂ©jĂ  une expĂ©rience de la biquette grâce Ă  ma grand-mère Jeanne, qui vivait dans une ferme Ă  Lent, non loin de chez nous. Elle avait quatre chèvres qui me ravissaient. Elles Ă©taient formidables. Mon activitĂ© estivale prĂ©fĂ©rĂ©e, c’était la balade le long des buissons. MĂ©mĂ© libĂ©rait les chèvres et, mes sĹ“urs et moi, nous avions en charge de les faire pâturer sur le chemin des acacias pour nettoyer les buissons… Autant ĂŞtre franche avec vous, chacune de ces expĂ©ditions s’est transformĂ©e en fiasco. Évidemment que ce n’était pas de notre faute, il y avait, le long du chemin, tellement de choses pour nous distraire… Notre premier arrĂŞt Ă©tait la mare, qui Ă©tait entourĂ©e de joncs dans lesquels se cachaient les grenouilles. Son eau limpide attirait nos petits pieds, et nos sandales aussi. Après cette pause rafraĂ®chissante, arrivaient les buissons chargĂ©s de mĂ»res juteuses. Ces fruits Ă©taient trop bons…

Tourte au chevrotin ©-Gwenaëlle-Grandjean
Tourte au chevrotin ©-Gwenaëlle-Grandjean

La vache du pauvre

Tout cela nous occupait fortement et contribuait Ă  dĂ©tourner notre attention des chèvres… Grand-mère avait de magnifiques gĂ©raniums carmin, dont les pieds dataient de son père. Nos biquettes profitaient de notre inattention pour retourner dans la cour et se dĂ©lecter de leurs bourgeons ou de leurs fleurs dĂ©licieusement parfumĂ©es. Grand-mère s’en apercevait avant nous, elle sortait de sa cuisine en criant : « CHèVRRRRES !!! » Nous revenions en courant, mais toujours trop tard ! Après cette escapade, nous remettions les quatre biquettes dans l’enclos avec l’aide de Dolly, notre chienne de garde, la complice de toutes nos bĂŞtises. Puis arrivait l’heure de la traite, que MĂ©mĂ© effectuait Ă  la main. Le doux parfum du lait de chèvre, son Ă©cume sur le seau, le filtre Ă  lait pour en retirer les impuretĂ©s… Chez nous, il n’y avait point de chevrotins, nous avions droit Ă  la faisselle de chèvre ou Ă  des palets plus au moins affinĂ©s.
En montagne, pendant des siècles, l’élevage de chèvres Ă©tait destinĂ© Ă  la consommation familiale – le lait, la viande salĂ©e, le suif pour les chandelles. On disait mĂŞme de la chèvre qu’elle Ă©tait la vache du pauvre. Ă  ThĂ´nes, par exemple, lĂ  oĂą Alain a grandi, on sait que, dans la rue des Clefs, sept familles possĂ©daient une chèvre, au dĂ©but du XXe siècle. Aujourd’hui, les chèvreries prennent le pas sur les fermes traditionnelles car il est plus facile, moins coĂ»teux, de s’installer avec des chèvres qu’avec des vaches. Les caprins ont en effet besoin de moins de pâturages, moins d’espace. Le chevrotin gagne donc du terrain… pour le bonheur de nos papilles ! EspĂ©rons quand mĂŞme que le reblochon fermier ne disparaisse pas.

Delphine Pontet et Alain Perrillat-Mercerot tiennent le restaurant gastronomique, et hĂ´tel, Atmosphères au Bourget-du-Lac. Un lieu idĂ©al pour s’offrir une belle expĂ©rience culinaire, avec en bonus un panorama extraordinaire sur le lac du Bourget. La cuisine d’Alain : une alchimie entre la terre et l’eau, une symphonie entre le vĂ©gĂ©tal et le minĂ©ral. Une expĂ©rience unique !

Delphine Pontet & alain perrillat-mercerot

Cette sĂ©rie est rĂ©alisĂ©e en partenariat avec Alpes Magazine. Retrouvez toutes les idĂ©es recettes dans la rubrique « Une histoire de goĂ»t » du magazine.

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