Qui n’a pas rêvé un jour de voler en compagnie des oiseaux grâce au parapente ? De caresser les nuages ? De naviguer à travers le ciel porté par une aile ?
Le parapente est non seulement un loisir mais également un sport. Apprendre le parapente passe d’abord par la connaissance de quelques bases et fondamentaux.
Envie de ressentir ces émotions ? Sébastien nous donne ses précieux conseils.
Si vous souhaitez commencer à voler en parapente, la première chose à faire est tout naturellement de se rapprocher de professionnels.
En parapente, apprendre seul peut s’avérer risqué !
En faisant appel à un professionnel qui propose des baptêmes de l’air en biplace, vous aurez une idée de votre comportement dans les airs : êtes-vous à l’aise sans repère terrestre, avez-vous la peur du vertige, … ?
Avec le professionnel qui vous accompagnera, vous pourrez profiter pleinement de votre premier envol : admirer le paysage alentour, sentir le vent sur votre visage, peut-être prendre les commandes un instant… C’est votre baptême de parapente !
« Vous avez volé et votre cœur palpite à l’idée de vous retrouver à nouveau en l’air ? Alors vous pouvez maintenant prendre des cours dans une école ! »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Pour pouvoir voler en solo, il faudra faire un stage d’initiation. En général, le stage dure 5 jours et est modulable et à la carte. Durant cette période, vous allez apprendre en pente école sur un terrain dégagé avec une faible inclinaison avec du matériel fourni par l’école.
« Je me rappelle encore fortement mon 1er grand vol solo ! »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Le moniteur vous apprendra à vous installer dans la sellette, à bien tenir vos bras, à vous élancer pour gonfler l’aile, et à contrôler votre parapente pour bien décoller d’une falaise. Une fois dans les airs, un deuxième moniteur situé sur le terrain d’atterrissage vous parlera à la radio pour vous guider jusqu’à lui pour vous poser.
« Je vous conseille tout de même de faire un deuxième stage, ce ne sera pas superflu ! »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Le parapente est un sport à risque et nécessite donc un matériel avec des critères bien définis.
Pour voler, il vous faudra tout d’abord une aile. Il existe plusieurs catégories d’ailes :
En parapente, il faudra aussi vous munir d’une sellette adaptée à votre morphologie pour être bien installé notamment durant les vols de plusieurs heures.
La sellette est un harnais dans lequel vous êtes assis qui vous relie à l’aile.
Aussi, il faudra impérativement acheter un parachute de secours homologué et adapté à votre poids. Il n’est quasiment jamais utilisé mais cela vous rassurera de l’avoir.
À cela s’ajoutent les éléments de protection comme le casque, les gants, la cagoule, etc. Et aussi les instruments de vol : la radio, le variomètre, le GPS, etc.
Pour progresser, l’entrainement est la clé. Aussi, continuer à vous former grâce à des tutoriels sur internet ou encore des livres spécialisés.
« Sur internet, il y a tous types de conseils : des cours météo, des interviews animées par des professionnels, des tests sur le matériel ou des ateliers… Côté livres, Pierre-Paul Ménégoz ou Bruce Goldsmith, ont largement participé à documenter cette activité. »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Aussi, pour s’améliorer, pensez à suivre les recommandations de pilotes aguerris. Pour cela, vous pouvez vous inscrire dans un club local de parapente. Cela facilitera les échanges avec les locaux qui vous parleront de leurs expériences et vous éviteront les pièges aérologiques que vous pouvez rencontrer.
Après la formation et l’acquisition de vos connaissances, avec votre matériel dans le coffre, vous êtes prêt à voler seul. À ce stade de l’apprentissage, il ne vous manque que l’expérience. Ne doutez pas de vos compétences, ne stressez pas et faites vous confiance et votre vol se passera bien.
« Pour s’améliorer, la clé c’est de se faire confiance ! »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Aussi, Sébastien nous conseille également d’agir avec modestie face aux éléments. En effet, au milieu du ciel, vous pourrez peut-être sentir que l’aérologie commence à forcir, que les cumulus commencent à prendre plus de place … Vous voyez d’autres ailes se diriger vers l’atterrissage. Alors, même si vous ne volez que depuis 10 minutes, les signes observés indiquent suffisamment de choses pour aller atterrir.
Faire un vol de distance nécessite plusieurs prérequis.
« Beaucoup de pilotes pensent qu’avoir une aile performante suffit à faire de la distance or ce n’est pas le cas, car avoir une aile performante sans savoir faire de bonnes analyses au sol ou en vol ne vous aidera pas et vous mettra même en danger. »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Tout d’abord, il faut savoir décoller proprement dans des conditions très variées. Il faut également être capable d’improviser un atterrissage dans des zones inconnues et restreintes. Il faut savoir observer en vol, comprendre les zones sous le vent et bien sûr les zones de déclenchement thermique.
Avant de partir, il faut préparer son vol à l’avance. Sébastien utilise « Flyxc » pour avoir des informations tels que les espaces aériens à prendre ou le temps que durera le vol que vous avez planifié en fonction de la vitesse moyenne que vous aurez sélectionné.
« Prévoyez toujours plusieurs plans de vol, du plus ambitieux au plus facile pour qu’une fois en vol adapter votre comportement aux conditions rencontrées. »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
La veille du vol, vérifiez les zones aériennes et intégrez-les à votre ordinateur de vol. Pensez aussi à consulter la météo. Enfin, choisissez le meilleur spot pour le décollage afin de suivre votre ligne aérienne imaginée.
Le soir avant le vol, pensez à bien manger, sans excès, et à beaucoup vous hydrater.
Avant de partir il est obligatoire de vérifier complètement son matériel.
N’oubliez pas de vérifier les batteries de vos instruments de vol : GPS, variomètre, radio, téléphone…
Pour un vol de distance, il faudra emporter dans son cockpit de sellette, quelques barres de céréales, des fruits secs, des compotes, un sandwich, des aliments pour reprendre des forces afin que le mental et la concentration reste à son maximum durant de nombreuses heures. Prendre aussi une poche d’eau, pour bien s’hydrater dans les airs.
« Avant de décoller, n’oubliez pas le dernier petit pipi, car combien de vol sont avortés à cause d’un besoin urgent ! »
Sébastien Renaud, Team Athlètes ATMB
Enfin, toujours avoir à l’esprit de garder des marges de sécurité suffisamment confortables et surtout prendre un maximum de plaisir même lors de vols de performance.
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